
« On a gagné beaucoup de temps. Nous n’avons désormais plus le choix »
Une analyse sur laquelle Rémy Rebeyrotte, conseiller municipal, n’est pas fondamentalement en désaccord. « Ce n’est pas une priorité », assure l’ancien maire d’Autun, qui pendant de nombreuses années à tout fait pour retarder cette échéance. « Malheureusement, désormais quand un barrage tombe, nous n’avoons plus l’autorisation d’intervenir et faire les travaux. Et ce qui est désormais le cas pour le barrage de Saint-Andoche », indique le député. Et de poursuivre: « De la même manière pour le barrage sur le Ternin, la plan de continuité interdit de bloquer une rivière pour en faire une réserve d’eau. Aujourd’hui, ce que l’on appelle la vieille piscine est dans un état sanitaire qui n’est plus satisfaisant et là encore nous n’avons plus la possibilité d’y intervenir pour la curer ». Pour Alain Durtand, adjoint en charge des travaux, intervenir dans le lit d’une rivière est pénalement condamnable. « Les maires peuvent se voir infliger des amendes, voire des peines de prison », indique l’élu. « Certes, nous avons gagné du temps tant que le barrage de Saint-Andoche tenait. Aujourd’hui, nous avons plus le choix », regrette Rémy Rebeyrotte.
« Ne pas le faire serait nous priver de 80% de subventions, mais aussi nous exposer à des sanctions »
Selon Marie Marin, la loi ne parle d’arasement pur et simple mais de gestion équilibré et raisonnable de la ressource en eau. « Aujourd’hui, nous avons la possibilité de réfléchir à l’installation de micro-centrales hydroélectriques », appuie encore la conseillère municipale. Et Vincent Chauvet de répliquer : « Ce n’est pas parce que nous allons araser les barrages que nous n’allons pas développer les énergies renouvelables ». De la même manière, le maire d’Autun déplore comme Marie Marin l’utilisation de l’argent public pour cette opération. « Ca ne va pas faire plaisir aux Autunois et aux habitants de l’Autunois-Morvan de financer un chantier qui n’est pas considéré comme prioritaire. Néanmoins, ne pas faire ces travaux, c’est non seulement se priver de 80% de subventions, mais également, nous exposer à des sanctions »., regrette-t-il. En tout état de cause, le maire d’Autun promet des aménagements complémentaires et un extension de la promenade Montmerot pour compenser la disparition de la vieille piscine.
L’opposition vote divisée
En guise de conclusion, c’est Rémy Chantegros qui a eu le dernier mot. « Ce n’est pas une consigne de vote que je donne, mais nous n’allons pas voter favorablement pour un projet de restauration de continuité écologique. Nous sommes tous convaincu autour de cette table que ce n’est pas quelque chose de bien. D’un autre côté, la carotte est un peu grosse et voter contre serait nous priver de subventions. Aussi, je vais m’abstenir sur cette avis ».
Une position partagé par le groupe d’opposition, à l’exception de Marie Marin qui voté deux fois contre, ayant en possession une procuration de Bertrand Joly. Et cette dernière de conclure à l’adresse des membres de l’assemblée communale : « Ce n’est pas parce que le conseil municipal émis un avis favorable, que vous ne pouvez pas allé dire votre opposition au commissaire enquêteur ».