En pleine crise de la réforme des retraites, Emmanuel Macron était en déplacement ce jeudi à Savines-le-Lac, dans les Hautes-Alpes sur le thème de l’eau. Le chef de l’Etat a notamment annoncé un plan d’aide de 180 millions d’Euros pour lutter contre les fuites sur les réseaux de distribution.

En Saône-et-Loire, une seule commune bénéficiera de ce plan parmi les 170 collectivités identifiées nationalement par le gouvernement. Il s’agit de la commune d’Anost. « C’est effectivement un problème connu contre lequel on lutte depuis plusieurs années », confirme Louis Basdevant, le premier magistrat de la cité des galvachers. Le réseau de distribution anostien, géré en régie, autrement en direct par la commune, mesure  24,5 kilomètres et dispose de 547 branchements.

« Les plus anciennes canalisations datent des années 1950 », indique l’édile. Et de reprendre : « On essaye de reprendre ça progressivement mais cela coûte extrêmement cher en raison justement du faible nombre de branchements pour la longueur de canalisation ». A titre d’exemple, sur les 4 dernières années, la commune d’Anost a investi 444 000 euros pour renouveler les canalisations et à sécuriser la distribution en eau. « Nous avons notamment installé des capteurs de secteur pou nous permettre de déterminer rapidement les lieux de casse et donc de fuite », explique Louis Basdevant. Une casse qui devient de plus en plus récurrente avec les sécheresses qui se succèdent d’année en année. « La sécheresse provoque en effet des mouvements de terrain et donc des casses de canalisations », analyse l’édile anostien.

Aujourd’hui, près de 50% de l’eau potable venant du réservoir d’eau d’Anost part dans la nature, selon les estimations de la municipalité. Aussi, le plan d’aide annoncé par le Président de la République est donc une très bonne nouvelle mais également une  bouffée d'oxygène pour la cité des galvachers. « Nous allons pourvoir accélérer le renouvellement de notre réseau de distribution », se félicite Louis Basdevant. Reste désormais à connaître les modalités de mise en place de ce plan.

Bastien MIGAULT