«Comment pourrions-nous accepter l’entrée sur notre marché de produits
issus de pratiques que nous imposons à nos agriculteurs de rejeter ?»
s'interroge le Député de Saône-et-Loire qui est intervenu pour le groupe
Ensemble pour la République (Renaissance). Il ajoute également :
«Censurer
le gouvernement sur ces textes budgétaires serait un coup porté à nos
agriculteurs» et de lancer un appel à l'unité «pour défendre notre
agriculture»
Lors de son intervention à l’Assemblée nationale, Benjamin Dirx, député
de la 1ère circonscription de Saône-et-Loire, a pris position contre
l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le MERCOSUR.
Cet
accord, selon lui, met gravement en péril l’agriculture française,
notre souveraineté alimentaire et les efforts collectifs pour une
transition écologique ambitieuse.
« Cet accord est un miroir tendu à nos engagements politiques »
Pour
Benjamin Dirx, l’enjeu dépasse les simples considérations techniques : «
Cet accord interroge notre cohérence politique. Il pose la question de
notre capacité à défendre nos valeurs face à des pratiques agricoles que
nous avons bannies en France. Comment pourrions-nous accepter l’entrée
sur notre marché de produits issus de pratiques que nous imposons à nos
agriculteurs de rejeter ? »
Il a rappelé que les agriculteurs et
viticulteurs de Saône-et-Loire et de toute la France respectent des
normes parmi les plus exigeantes au monde, visant à protéger
l’environnement, la santé publique et le bien commun. « Valider cet
accord serait non seulement une injustice flagrante, mais aussi un
renoncement à notre responsabilité politique », a-t-il ajouté.
Des clauses miroirs indispensables pour des échanges justes
Benjamin
Dirx a appelé à une politique commerciale ferme, fondée sur des clauses
miroirs : « Le principe de réciprocité, qui impose que les produits
importés respectent les mêmes normes que ceux que nous produisons, doit
devenir une ligne rouge dans tous les futurs accords. C’est une
condition essentielle pour garantir un commerce international équitable
et respecter nos engagements climatiques. »
Un soutien concret dans les textes budgétaires
Le
député a également salué les avancées des projets de loi de finances et
de financement de la sécurité sociale pour 2025, qui traduisent les
engagements du gouvernement en faveur du monde agricole :
Pérennisation du dispositif TODE pour les travailleurs saisonniers agricoles.
Maintien du régime fiscal avantageux pour le gazole non routier.
Renforcement des exonérations fiscales sur la transmission des exploitations agricoles.
Une dénonciation des incohérences de l’opposition
Benjamin
Dirx a fermement critiqué les appels à une motion de censure : «
Censurer le gouvernement sur ces textes budgétaires serait un coup porté
à nos agriculteurs. Cela signifierait renoncer à des dispositifs
essentiels pour leur compétitivité et leur survie. Ceux qui s’inscrivent
dans cette logique doivent assumer les conséquences de leurs
contradictions. »
Un appel à l’unité pour défendre notre agriculture
Dans
un message adressé à l’ensemble des parlementaires, Benjamin Dirx a
conclu : « L’agriculture française n’est pas un champ de bataille
politique, mais une richesse commune à protéger. Refusons cet accord
MERCOSUR et affirmons avec force que notre modèle agricole, nos
territoires et notre souveraineté alimentaire ne sont pas négociables. »
(communiqué)