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29/08/2022 03:18
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BOURGOGNE : Les bébés sapins de Noël du Morvan ont souffert, notamment au-dessus d'Autun

Plus la sécheresse que les épisodes de chaleurs ont eu raison d'une bonne proportion des sapins de Noël qui ont été plantés cette année. Mais que l'on se rassure, il y aura bien des sapins à Noël....
Comme d'autres productions et notamment les légumes, à commencer par les pommes de terre, dont l'interprofession annonce une baisse des rendements de 20 à 30% en France, les plantations de sapins ont souffert dans le Morvan.
«Il y aura bien des sapins de Noël du Morvan pour tout le monde cette année», assène Frédéric Naudet, président de l’interprofession.
Forcément, comme d'autres, il se souvient de la canicule de 2003 qui avait fait autrement plus de dégâts dans les sapinières qu'en cet été 2022. Pour voir les conséquences de la conjugaison de la sécheresse et des épisode de chaleurs qui ont frappé la France, il faut aller sur certaines parcelles. Pas toutes.
Cette année, seuls de trois à cinq petits sapins sur dix n’ont pas survécu. «C’est comme pour les légumes», remarque Frédéric Naudet.
A 600 mètres d’altitude, sur les hauteurs d’Autun, Thomas Guyot, responsable de l’une des pépinières Naudet, qui emploie ici 30 personnes et qui recrute en CDI et en CDD, montre des petits sapins qui n’ont pas survécu à un été tristement historique, au même rang que 1976 ou 2003 ou même plus récemment...
«Ce sont des jeunes sapins plantés cette année qui sont morts. Ceux plantés l’année dernière eux ont résisté», dit le professionnel.
C'est pour cela que pour Frédéric Naudet, il n’y a pas de quoi s’inquiéter : «Ce qui serait grave c’est deux ou trois étés consécutifs comme celui que l'on vient de vivre en cette année 2022».
Grave, car si le sapin de Noël est emblématique, ce sont plus généralement toutes les jeunes pousses d’un an qui ont souffert du manque d’eau et des chaleurs.
«Alors que l’on est dans le plan de relance de la forêt, que tout le monde veut planter des arbres, qu’il va bien falloir reconstituer les forêts décimées par les incendies, il ne faudrait pas que la sécheresse qui a frappé les pépiniéristes cette année se reproduisent». Car pour pouvoir replanter, il faut avoir de jeunes pousses dans de multiples essences, étant entendu qu’un arbre en pleine croissance absorber beaucoup de CO2. CQFD. Les forêts à reconstruire ont donc besoin du travail des pépiniéristes, autant d'ailleurs que notre société où l'arbre est désormais comme un totem.
Frédéric Naudet travaille donc sur le choix des parcelles. «Il faut bien voir qes jeunes sapins ont plus résisté dans le haut Morvan». Il va donc falloir affiner les lieux de plantation. Pour mieux résister au changement climatique.
Alain BOLLERY
(Photos Alain BOLLERY)