
L'élue PS a souligné «l’impératif d’imaginer et de penser de nouveaux
modèles démocratiques»... «il s’agit de dépasser certains réflexes
partisans et de réhabiliter l’esprit de la démocratie»... La Député a
encore jugé «Que ce travail de négociation contribue à ce que les
héritiers de la démocratie ne soient plus sans héritage».
Communiqué :Océane GODARD défend la non-censure du
gouvernement Bayrou à la tribune afin de doter la France d’un budget de
la Sécurité sociale
Mercredi soir, lors de l’examen en séance de la
motion de censure sur la première partie du Projet de loi de financement
de la Sécurité sociale (PLFSS) 2025, Océane GODARD, députée socialiste,
est intervenue au nom du groupe socialiste pour expliquer le choix de
ne pas censurer le gouvernement Bayrou.
C’est par les mots de Kofi
Annan qu’Océane GODARD a commencé son discours à la tribune de
l’Assemblée nationale « Des héritiers sans héritage » pour souligner
l’impératif d’imaginer et de penser de nouveaux modèles démocratiques.
Dans
une Assemblée sans majorité absolue, issue d’élections législatives
marquées par le sursaut républicain, il s’agit de « dépasser certains
réflexes partisans et de réhabiliter l’esprit de la démocratie ».
Océane
GODARD a souligné que, pour le groupe socialiste, ce budget de la
Sécurité sociale reste en deçà des exigences actuelles. Selon les
socialistes, il manque une ambition forte à même de répondre aux grands
défis de la santé et de la solidarité :
Le vieillissement démographique et la nécessité d’une grande loi sur le grand âge ;
L’hôpital public en crise et des établissements médico-sociaux sous tension ;
Des déserts médicaux encore trop nombreux et une santé mentale insuffisamment prise en compte.
Pour
autant, ne pas adopter de budget de la Sécurité sociale priverait la
France d’un ONDAM (Objectif National de Dépenses d’Assurance Maladie) et
mettrait en péril l’ensemble des financements indispensables au
fonctionnement des hôpitaux, des soins de ville, des services à domicile
et des établissements médico-sociaux.
C’est donc avec cette
opposition affirmée sur le fond que le groupe socialiste a fait le choix
d’une stratégie de négociation exigeante et courageuse afin d’arracher
des mesures importantes :
Pas de gel des pensions de retraite pour les 17 millions de retraités en 2025 ;
Aucune aggravation du déremboursement des médicaments et des consultations médicales ;
Une
augmentation de 1 milliard d’euros du budget de l’assurance maladie,
permettant la création ou le maintien d’environ 18 000 postes de
soignants ;
Le triplement du fonds d’urgence pour les EHPAD en
difficulté, passant de 100 à 300 millions d’euros et se traduisant par
l’embauche d’au moins 1 personnel soignant supplémentaire par structure ;
L’ouverture
d’une conférence sociale sur la réforme des retraites, offrant la
perspective d’un retour aux 62 ans et d’une concertation avec les
partenaires sociaux.
En décidant de ne pas censurer le gouvernement à
ce stade, le groupe socialiste privilégie l’intérêt général et la
protection des Françaises et Français. Océane GODARD a ensuite tracé les
futurs combats que compte mener le groupe socialiste et que l’absence
d’un budget de la sécurité sociale aurait compromis :
La lutte contre les déserts médicaux ;
Une grande loi sur le grand âge et un renforcement de l’hôpital public ;
La prise en charge de la santé mentale ;
La qualité de l’accueil du jeune enfant ;
Le pouvoir d’achat dans les territoires ultramarins ;
Des avancées concrètes pour les salariés, notamment dans le secteur de la propreté.
Tout
au long de son discours à la tribune, Océane GODARD a rappelé que le
compromis était la seule voie possible dans une Assemblée sans majorité.
Elle a néanmoins réaffirmé que le compromis ne saurait être une
compromission et que le groupe socialiste resterait vigilant quant à
l’action du gouvernement : « Aujourd’hui, nous ne censurons pas cette
première partie du budget de la Sécurité sociale, car la France a besoin
d’un budget. Mais nous restons vigilants et engagés. »
Enfin,
Océane GODARD a formulé un vœu devant toute la représentation nationale :
« Que ce travail de négociation contribue à ce que les héritiers de la
démocratie ne soient plus sans héritage. »