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13/07/2021 03:20
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EDITO : Et pourquoi donc il ne faudrait pas faire preuve de fermeté avec les non vaccinés ?

Les propos du Chef de l’Etat, lundi soir, ont placés les non vaccinés face à leurs responsabilités. Pas de quoi s’en émouvoir. Au contraire.
«Non non je n’ai pas envie de me faire vacciner. Pas assez de recul… Pas assez de si… Pas assez de cela… Et puis les risques vous les connaissez…» Les risques ? Comment un «non vacciné» peut-il ainsi balayer d’un revers de main l’obligation qu’on veut lui faire de se faire vacciner ? Comment des soignants, des personnels de la maison de retraite, qui ont sonné du clairon et du tambour quand les décès succédaient aux décès dans leurs établissements, peuvent-il dire, nous dire «la vaccination c’est pour les autres, ce n’est pas pour moi».
Les anti, les peureux, ont-ils le droit, parce qu’ils n’ont pas envie, de faire peser des risques sur le ou les personnes qu’ils côtoient ? NON ! Mille fois NON !
Quand on est en guerre, et c’est une guerre, il y a celles et ceux qui combattent et celles et ceux qui se planquent, se cachent ou désertent.
Bien évidemment que dans les jours et semaines à venir, dans cet été où à l’exception de la pluie, faute de sécheresse, certains médias n’ont pas beaucoup de sujets à se mettre sous la dent, où va faire monter au front les reines et les rois de la polémique. Elles et ils vont s’offrir des minutes de gloire à la télévision et à la radio, en nous expliquant pourquoi ils ne sont pas d’accord sur les nouvelles obligations. D’ailleurs cela a déjà commencé dès lundi soir, sur le coup de 20h30. Peut-être même que le conseil constitutionnel – où tout le monde doit être vacciné – se drapera de dignité ou d’indignité pour expliquer que non ce n’est pas possible, que si, que ça…
On va vous sortir, nous sortir, les discours sur la liberté individuelle. Mais alors qu’on le fasse pour tout. Qu’il n’y ait plus de limitations de vitesse, que les automobilistes qui ont deux, trois ou quatre grammes d’alcool dans le sang, puissent prendre le volant en toute impunité.
Que les fumeurs aient à nouveau le droit de fumer dans les bars et dans les salles de restaurants. Qu’il n’y ait plus de règles pour tenter d’éviter les accidents au travail… Bref que tous les interdits soient balayés d’un revers de main, si on veut suivre la logique des anti.
Nous sommes persuadé qu’autour de vous, dans votre environnement, vous connaissez des familles qui ont été endeuillées. Peut-être avez-vous perdu un parent, un ami.  Peut-être connaissez-vous quelqu’un qui a du mal à se remettre de la maladie. Que l’on donne la parole à toutes ces personnes, qu’on les invite à la radio et à la télévision. Et on verra bien la tête des anti, on verra si leurs arguments tiennent debout, s’ils auront le courage de leur dire que ce n’est finalement pas grave.
Non il ne s’agit pas de dresser les vaccinés contre les non vaccinés, ce qui est un raisonnement trop simpliste.
On sait bien qu’à la fin de la dernière guerre mondiale, il n’y avait que des résistants. Mais il y avait eu d’abord et surtout ceux de la première heure. Puis ceux qui assez vite les ont rejoints. Beaucoup ont payé de leur vie. Pour notre liberté. Et puis à la fin de la guerre, à les écouter, c’est mon oncle revenu de Dachau qui me l’avait dit, il n’y avait quasiment que des résistants à les écouter. Mais le temps est passé et les noms des collabos ont été donnés.
Avec la crise sanitaire, nous osons le parallèle, c’est un peu la même chose. Il y a les résistants et il y a les autres. Alors oui les premiers méritent considération et respect. Les autres un peu moins, beaucoup moins. Et s’ils ne veulent pas se faire vacciner pour eux, qu’ils le fassent au moins pour les autres, parfois leurs parents ou leurs grands parents.
Etre citoyen, c’est certes des droits, mais c’est aussi des devoirs. Et quand on sait que lundi soir les plannings des rendez-vous de vaccination ont été pris d’assaut, on se dit qu’au moins le discours du Président de la République aura déjà eu cet effet très positif.
Dernier message aux professionnels qui estiment que ce n’est pas à eux de faire la Police pour les Pass Sanitaires, une simple question : Mais pourquoi sont ils capables de le faire pour le reste, comme pour le tabac, comme pour le port des masques à l’intérieur de leur établissement… Ce n’est pas une question de moyens, c’est juste du bon sens et de la citoyenneté. Une question de bonne éducation. Aussi.
Alain BOLLERY