
« Les territoires ruraux et périphériques sont résilients. Ils ont une résilience que n'ont pas les agglomérations.» a déclaré la ministre lors de sa visite

Ce lundi 3 juin, à l’occasion des élections européennes qui arrivent à grands pas, Agnès Pannier-Runacher et Jeremy Decerle se sont rendu à l'abattoir d’Autun. Dans une ambiance conviviale, la ministre et l'eurodéputé ont échangé avec les employés sur l’importance et l’impact de cet abattoir sur le territoire.
L’histoire de l’abattoir d’Autun est loin d’être ordinaire. Menacé de fermeture il y a quelques années, cet établissement a su renaître grâce à la détermination et à l’engagement des éleveurs et des élus locaux. Avec le soutient de Bernard Lacour et d’autres figures locales, le projet de relance a été finalisé avec succès, conduisant à une réouverture en 2019.
Depuis, l’abattoir a connu une véritable transformation, devenant un pilier économique et social du département. Il a non seulement permis de sauvegarder les emplois locaux, mais a également renforcé les circuits courts et la vente directe, répondant ainsi aux attentes sociétales en matière de bien-être animal et de réduction de l’empreinte carbone.
« Les territoires ruraux et périphériques sont résilients. Ils ont une résilience que n'ont pas les agglomérations. On est en capacité à travailler ensemble, à être autoportant, à ne pas avoir besoin de faire venir des trucs de très loin, à pouvoir trouver des solutions rapprochées, etc… Ils sont résilients ! Alors qu'une agglomération, c'est un pôle de dépendance en eau, en nourriture, en énergie, en plein de choses… » a déclaré la ministre.
Elle poursuit : « L’Europe a commencé à bouger. Elle a bougé sur la politique agricole commune, on en parlait ce matin. Là aussi il faut quand même se souvenir que quand le Royaume-Uni sort de l'Europe, pas mal de pays qui sont plus industriels qu'agricoles se sont dit, on va reprendre le budget de la politique agricole commune et puis on va l'utiliser à autre chose. Il a fallu se battre pour maintenir ce budget. Ce budget, c'est quand même suivant les exploitations, 25 à 90 % du revenu. Nous nous sommes battus pour ce budget et on l'a maintenu. »
« On a gagné plein de batailles au niveau européen, notamment celle de maintenir un budget pour la politique agricole commune, ça s'était pas gagné d'avance, mais il faut maintenant que cette politique agricole commune, on lui redonne un peu d'attractivité pour qu'elle soit mieux perçue bien sûr par la société mais aussi par les agriculteurs et qu'on soit davantage encore une fois sur l'accompagnement de projets et qu'on soit peut-être un peu moins sur l'aide directe. Mais pour ça encore une fois, on a intérêt d'être courageux, les hommes et les femmes politiques, pour justement tenir tête. » s’est exprimé Jeremy Decerle.
L’impact de l’abattoir dépasse le simple cadre de l’abattage. Il est devenu un acteur central dans la promotion d’une alimentation locale et durable, notamment à travers le Projet Alimentaire Territorial (PAT). Les cantines scolaires de la région bénéficient désormais de viande locale, permettant une éducation alimentaire dès le plus jeune âge. Les initiatives pour réduire le gaspillage alimentaire ont également porté leurs fruits, avec des résultats impressionnants : le gaspillage dans les cantines est passé en dessous de 30 grammes par enfant, bien en dessous de la moyenne nationale...
Manon Bollery
©Manon Bollery





















