
Communiqué :« En refusant de valider mon arrêté d’interdiction du drapeau palestinien,
le Conseil d’État ne fait qu’accélérer le délitement des institutions françaises.
Le
Conseil d'État vient de confirmer la décision du juge administratif de
Dijon et estime que la présence comme point de ralliement du drapeau
palestinien lors de l'émeute qui a pris le centre de Chalon pour théâtre
dans la nuit du 31 mai au 1er juin, n'est en soi pas de nature à
justifier l'interdiction temporaire que j'avais prise par arrêté.
Qui plus est, le juge a décidé de rendre sa décision sans audience préalable ni débat contradictoire.
Cette décision est doublement blâmable.
Elle
méconnaît les faits qui se sont précisément déroulés à Chalon, au cours
desquels, plusieurs meneurs, brandissant ce drapeau, en ont fait
l'étendard de la révolte, dans leur volonté manifeste de casser du flic
et de défier les institutions de la République française. En voyant le
juge refuser de reconnaître le rôle qu'a joué ce drapeau lors de cette
émeute, j'ai l'impression de revivre le jugement sur les cantines de
Chalon où, alors que nous avions mis sous le nez du Conseil d'Etat les
listing confessionnels (et donc illégaux) sur lesquels le système des
plats de substitution reposait, le juge avait trouvé le moyen de nous
dire que leur existence n'était pas établie…
Ce qui est plus grave
encore, c'est que le juge, dans une naïveté coupable, refuse de
considérer le véritable caractère insurrectionnel du drapeau
palestinien. Loin des revendications humanitaires dont certains le
parent pour en cacher la vraie nature, ce drapeau est désormais un
vecteur de déstabilisation sur le territoire français. Il accompagne
régulièrement les faits de violence en bande, de plus en plus doublé du
drapeau iranien, ce qui ne surprendra pas ceux qui savent à quel point
la République islamique d'Iran ou d'autres régimes condamnables, comme
la dictature algérienne, excitent les quartiers islamisés français en
plaçant le drapeau palestinien au cœur de l'insurrection.
C'est bien
ce qui s'est passé à Chalon dans la nuit du 31 mai au 1er juin et ce
n'est pas une décision de justice qui nous fera renoncer à regarder la
vérité en face.
Eh bien, puisqu'on ne peut pas faire confiance au
Conseil d'État pour aider le peuple français à freiner le délitement
accéléré de ses institutions, il faudra bien le faire prochainement par
les urnes.
Gilles Platret
Maire de Chalon sur Saône