
La Sénatrice de Saône-et-Loire est co-rapporteur de la Mission
d’information sur « la prévention de la récidive en matière de viol et
d’agressions sexuelles »
Communiqué :Désignée co-rapporteur de la Mission
d’information sur « la prévention de la récidive en matière de viol et
d’agressions sexuelles », j’ai participé à la rédaction de ses
préconisations. Établi par la commission des lois et la délégation aux
droits des femmes, le rapport a été voté et publié hier.
Le viol et le
meurtre de la jeune Philippine en septembre 2024, par un ressortissant
étranger en situation irrégulière récidiviste, ont tristement mis en
avant la gravité de la récidive en matière d’infractions à caractère
sexuel, quel qu’en soit l’auteur.
Le Sénat a engagé des travaux sur
la prévention de la récidive du viol, en vue d’évaluer la pertinence des
textes en vigueur et de l’action des institutions et services publics
concernés.
Après plus d’une centaine d’auditions et des déplacements en
France,la mission a pu établir un diagnostic qui témoigne à la fois :
-
de la remarquable mobilisation des hommes et des femmes engagés dans le
suivi et l’accompagnement des auteurs d’infractions sexuelles,
- mais
aussi des limites des outils et des moyens en matière de lutte contre la
récidive de ces infractions : le manque de statistiques fiables
permettant de caractériser les facteurs de la récidive, des lacunes de
prise en charge des auteurs en amont de leur jugement, ou encore une
pénurie de professionnels à tous les stades de la procédure,
- et
surtout de la part croissante des auteurs mineurs qui représentent 25%
des mis en cause pour violences sexuelles en 2023.
24 recommandations
sont proposées, qui concernent l’accompagnement à la parentalité ,
l'éducation au consentement, la formation des magistrats et des
professionnels au contact des mineurs, une meilleure prise en charge des
auteurs en amont du jugement, l'évaluation du risque de récidive, le
développement des soins en rétention, la mise en place d'un programme
adapté aux auteurs mineurs en milieu fermé, l'évaluation des dispositifs
de suivi, et la réinsertion sociale.
Protéger femmes et enfants de
toute agression sexuelle est un impératif. Si la prise de conscience est
désormais bien là, et les initiatives parlementaires de ces dernières
années ont participé à la libération de la parole et permis une
amélioration certaine, ils nous faut absolument poursuivre ce travail,
il en va de notre responsabilité collective.
Marie Mercier
Sénatrice de Saône-et-Loire