
Communiqué :
Les acteurs de la Gauche et particulièrement le Parti
Socialiste ont fait preuve d’une responsabilité exemplaire. Nous avons
engagé un travail inédit de négociation courageux, exigeant et patient
avec le gouvernement, un travail qui dépasse les réflexes partisans pour
arracher des avancées concrètes pour les Françaises et les Français.
Le vote de la censure aurait ruiné les avancées obtenues ces dernières semaines, notamment :
La réouverture du débat sur les retraites, attendu par les partenaires sociaux, pour un retour à l’âge légal de départ à 62 ans.
Le
renoncement aux 4 000 suppressions de postes dans l’éducation
nationale, une victoire majeure pour nos écoles et nos enseignants.
La
création de 2 000 postes d’AESH, indispensables pour accompagner les
enfants en situation de handicap. Le renoncement aux 500 suppressions de
postes à France Travail.
La Création d’une surtaxe pour les grandes sociétés (soit un gain de 8 milliards pour l’Etat).
Le renoncement de la hausse de la taxe sur l’électricité.
La
révision à la hausse du budget de la santé, permettant de conforter nos
hôpitaux et EHPAD, et de garantir une meilleure prise en charge des
patients. Ce sont 18000 postes de personnels soignants maintenus ou
créés.
La suppression des trois jours de carence et le rétablissement
du remboursement des médicaments, réaffirmant notre attachement à la
protection sociale.
La reprise des dispositifs de soutien à l’agriculture, pour soutenir nos territoires ruraux et nos agriculteurs.
La mobilisation de moyens exceptionnels pour répondre à la crise à Mayotte, un enjeu crucial pour l’égalité des territoires.
L’abondement du Fonds vert permettant l’accompagnement de la transition écologique.
Voter
la censure c’était mettre un terme à ces discussions avant l’adoption
définitive du budget, c’était condamner toutes ces avancées et priver
les Français de solutions concrètes pour leur vie. Le budget, une fois
adopté, sera le véritable juge de paix ! Le combat politique s’incarne
aussi dans le dialogue, la patience et la ténacité ! Bien sûr le compte
n’y est pas et il nous faut poursuivre les négociations mais censurer
maintenant c’était abandonner. Abandonner n’est pas une option !
De
plus, pour l’avoir ressenti et entendu ces dernières semaines, les
français redoutent cette instabilité chronique qui affaiblit nos
institutions et obstrue l’avenir. L’extrême droite a déjà montré son
incapacité à agir dans l’intérêt général en saisissant la main tendue
par le gouvernement Barnier avant de le sanctionner pour des raisons
purement stratégiques. Reproduire ce schéma serait une capitulation
devant les enjeux du moment.
Alors oui nous assumons de négocier, de
nous adapter avec intelligence au contexte démocratique inédit et
d’agir avec exigence et ténacité, sans aucune compromission, pour
l’intérêt général.
En conséquence, et parce que je reconnais le
changement de méthode engagé par François Bayrou, ainsi que les avancées
obtenues grâce à notre travail, je n’ai pas voté la censure. J’en
appelle à toutes les forces de gauche qui partagent ces avancées à
rejoindre la table des négociations pour un budget à la hauteur des
enjeux économiques, sociaux et environnementaux pour notre pays.
Océane Godard
Députée de Côte-d'Or
La
lettre du Premier ministre François Bayrou, qui détaille les
engagements pris en réponse aux négociations menées par le Parti
Socialiste avec le gouvernement :


