Un ancien qui réside à Antully semble avoir déraillé. Ce monsieur devait être jugé ce lundi 11 décembre en comparution à délai différé. Il y a une victime au dossier : la gendarmerie nationale.
« Appels téléphoniques malveillants réitérés », du 1er juillet 2022 au 1er juillet 2023, et le 15 octobre dernier. Voilà pour la prévention. De l’affaire on ne saura rien car l’expertise psychiatrique n’a pas été faite. Pire, le médecin expert a dit qu’il ne pourrait pas s’en occuper avant avril 2024.
De plus, alors que le prévenu est placé sous contrôle judiciaire depuis le 15 octobre dernier avec une obligation de soins et l’interdiction d’appeler les gendarmes sauf urgence (dont les motifs sont précisés pour le monsieur), il fut trouvé à son domicile il y a trois jours, les bras entaillés et un litre de sang en moins. A 79 ans. Il est hospitalisé.
Son contrôle judiciaire ne se passe pas bien dans la mesure où il ne répond pas aux convocations du contrôleur judiciaire mais se permet parfois de le harceler de messages. Jusqu’à 44 messages vocaux sur une journée, par exemple. Point alcool : il boit quand il n’a pas le moral. « Dans ces moments-là je sais que j’exagère » a-t-il reconnu.
« Monsieur est dans un état critique » dit Charles Prost, vice-procureur. « Malgré les manquements, il faut maintenir le contrôle judiciaire dans son cadre actuel, par rapport à la victime et pour donner une dernière à l’auteur. »
« Pour cet homme, tous ces appels, ce sont des sortes d’appels au secours, dit maître Marceau. Il est passé à un stade supérieur avec cette tentative de suicide. On ne peut qu’espérer qu’à la faveur de cette hospitalisation il ait des soins qui lui permettent de dire sa détresse. »
Le prévenu est maintenu sous contrôle judiciaire. L’audience est renvoyée, non à fin avril, mais au 8 février. « On va essayer d’obtenir une expertise psychiatrique plus rapidement. »

FSA