
Les faits se sont produits mardi soir. Trois gendarmes ont été transportés à l’Hôpital. L’automobiliste, propriétaire du chien, n’a pas pu être interpellé…
ACTUALISE Mercredi à 8h35 : Le conducteur s’est rendu aux gendarmes


C’était au départ une simple perte de contrôle d’un automobiliste, avec en première information aux pompiers, «un accident suivi de feu, d’une voiture seule, avec une personne indemne». Il est alors 19h40 mardi soir. Rien que du très classique. Les faits se situant entre Le Creusot et Autun, au bord de la RD 680 (ex RN80), entre l’étang de la Noue et le radar d’Antully, aux Grolliers. La voiture se trouvant juste à l’entrée de la route communale, menant vers La Coupe. Le tout sur la commune d’Antully.
Une ambulance des pompiers revenant sur Autun demande donc un véhicule incendie, alors que de la fumée sort du capot moteur.
L’automobiliste, à la vue des pompiers, part en courant. Le temps que les pompiers évitent que la voiture s’embrase, et ce sont trois gendarmes de la brigade d’Autun qui arrivent en même temps que le véhicule de dépannage pour prendre la voiture en charge.
C’est là que les choses vont se compliquer. L’automobiliste, qui est revenu avec son chien, repart en courant, tandis que son chien s’en prend aux gendarmes. Il va mordre deux d’entre eux. L’un à la fesse droite et l’autre au bras droit, avec de belles morsures. Une morsure, également, pour un ami de l’automobiliste, avec qui il était revenu dans la nuit…
Les deux militaires sont pris en charge par les pompiers d’Autun et du Creusot, placés sous le commandement du Lieutenant Ludovic Picard. Le troisième gendarme, très choqué par la violence de la scène, est lui aussi, à son tour, pris en charge par les pompiers.
L’automobiliste et propriétaire du chien a donc pris la fuite et mardi soir, très tard, il n’était pas trouvable, seul suspecté d’avoir trouvé refuge dans une maison proche. Mais sans certitude pour les gendarmes, placés sous la direction du Capitaine Poyen, adjoint au Commandant de la Compagnie d’Autun.
Un important dispositif a été déployé sur place, tandis que l’enquête a débuté avec les témoignages des pompiers, qui ont été copieusement insultés par l’individu, mais aussi les militaires qui ont subi l’agression pour le moins violente du chien, qui était lui aussi introuvable.
Interrogé par nos soins le Capitaine Poyen a indiqué que le conducteur de la voiture, un trentenaire selon nos informations, n’avait pas été formellement identifié, puisque la voiture ne lui appartenait pas. Sa propriétaire serait domiciliée sur Autun.
De toute évidence, pour avoir pris la fuite par deux fois, l’automobiliste irascible, avait des choses à se reprocher. Alcool ? Stupéfiants ? Une conduite malgré une annulation de son permis de conduire ? C’est l’enquête des militaires du groupement de gendarmerie de Saône-et-Loire, qui devra le déterminer. Mais déjà il faudra mettre la main sur le fuyard. Géraldine Ducreux, 1ère adjointe au Maire d’Antully, s’est rendue sur les lieux.
Alain BOLLERY
(Photos Alain BOLLERY)
Le conducteur s’est rendu aux gendarmes mardi soir
Les investigations des gendarmes avaient permis d’identifier ce conducteur irascible. Il a été joint par téléphone par une de ses connaissances et il est finalement revenu sur les lieux pour se rendre aux gendarmes. «Il était un peu plus de 23 heures. Son interpellation s’est passée normalement et il a été placé en garde-à-vue», explique le Capitaine Poyen.
Il est utile de préciser que l’individu est revenu sans son chien qui avait mordu les gendarmes. Ce chien serait un croisé Staff et considéré comme un chien d’attaque.
Les trois gendarmes qui avaient été transportés à l’Hôpital d’Autun sont quant à eux ressortis dans la nuit, après avoir subi des soins et des examens. Ils ont pu regagner leurs domiciles respectifs. Ils sont tous les trois très choqués.
A.B.














