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08/02/2023 03:17
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MATERNITE D’AUTUN : La fermeture annoncée s’invite au conseil communautaire

C’était inévitable. Le sujet de la Maternité a bien évidemment été au coeur des débats du premier conseil communautaire de l’année 2023. Une semaine jour pour jour après que l’Agence Régionale de Santé ait fait part unilatéralement, sans aucune concertation, de son désir de mettre à mort le service du Centre Hospitalier d’Autun.
Si les débats ont été maladroitement introduits par Emilie Leconte, maire de Couches, regrettant la faible représentation des élus du Grand Autunois-Morvan lors de la rencontre à l’ARS vendredi dernier, les élus ont affiché, comme lors de la manifestation de samedi dernier, une belle unité. « Quantité ne fait pas qualité », rappelle Fabrice Voillot, maire de Charbonnat. Et de reprendre en faisant écho à sa tribune publiée sur Autun Infos : « Nous sommes tous engagés à notre niveau autour de notre Mat’. C’est la pierre angulaire de nos projets de vie ».
Des propos appuyés par Marie-Claude Barnay. « Aujourd’hui, on doit se battre ensembles pour cet équipement majeur. Nous avons fait de la stabilisation de la population un jeu de territoire. Comment atteindre cet objectif et comment attirer de nouveaux arrivant si on nous retire la Maternité ? », s’interroge la présidente de la communauté de communes.

Quelles mobilisations ?


Afin d’obtenir la maintien de la Maternité, les élus ont bien évidemment un rôle à jouer. Ce mardi soir, les élus communautaires ont adopté une motion en faveur du service. Un texte rédigé en commun avec l’appui expert du Dr. Jean-François Nicolas qui sera adressé à l’ARS -qualifiée de machine à broyer par Jean-Louis Cormier et d’Etat dans l’Etat par Frédéric Brochot-, aux parlementaires mais également à l’Elysée. Les parlementaires, c’est justement sur eux que comptent les délégués communautaires pour faire bouger les choses et inverse la tendance. « Il faut leur appuyer sur la tête », grogne Jean-François Aluze, maire de Broye.
En attendant, au niveau local, « les choses ne font que débuter », prévient Marie-Claude Barnay. Une action collective est évoquée. « Il faut se coordonner avec les maires de la Nièvre et de Côte d’or et que tout le monde joue le jeu », prévient la présidente du Grand Autunois-Morvan. Véronique Prost invite pour sa part les élus à mobiliser également les citoyens. « C’est notre rôle de la faire », indique la maire de Morlet. Et de citer l’exemple de Carhaix, où les élus avaient organisé une ville morte pour dénoncer, en 2018, la fermeture d’une usine.

Résistance et vigilance


En tout état de cause, Jean-François Nicolas invite à la résistance. « Il ne faut surtout pas se résigner et refuser les diktats qui nous sont imposer », scande le maire d’Epinac. Résistance et vigilance. Tel est le message de Frédéric Brochot, qui rappelle qu’au Département, les premières alertent sur la maternité était apparu en 2016.
Aujourd’hui, le vicie-président du conseil départemental invite a regardé beaucoup plus loin. « Si la maternité ferme, qu’est ce que ça va être après ? Les Urgences ? Puis l’hôpital tout entier ? », s’interroge-t-il. Une perspective qui fait écho aux propos de Jean-Louis Cormier, qui a fait toute sa  carrière au Centre Hospitalier d’Autun et qui a connu coup sur coup la fermeture de la réanimation pour la chirurgie. Pour le conseiller municipal d’Autun, la proposition de l’ARS de créer un Centre Périnatal de Proximité n’est qu’un mesurette. « Du pipi de chat », pointe-t-il. Et de conclure : « Rien ne vaut un maternité ». Des propos que la salle communautaire Gabriel Chavy, où il ne manquait pas grand monde, ne saurait certainement pas remettre en cause.
Bastien MIGAULT