Communiqué :Paris, le 3 novembre 2025 - À la suite
de la mise en vente sur la plateforme Shein de poupées à caractère
pédopornographique, l’Ameublement français exprime son indignation face à
cet énième dérapage et condamne fermement le laxisme de cette
plateforme, à l’image d’autres comme Temu, qui démontre une fois de plus
son absence totale d’éthique et de contrôle.
Si l’Ameublement
français salue la réaction rapide de la DGCCRF pour signaler et mettre
en place les mesures nécessaires au retrait de ces produits de la vente,
la fédération rappelle qu’elle alerte depuis plusieurs mois sur la
dérive incontrôlée de ces places de marché et sur le laisser-faire
persistant de l’État et de l’Union européenne face à des pratiques qui
violent les règles les plus élémentaires de la concurrence loyale et de
la sécurité des consommateurs.
« Comme d’autres fédérations de
fabricants, nous analysons de près ce qui se passe sur les plateformes
Shein et Temu. Tous les mois, nous découvrons de nouvelles pratiques
déloyales — produits dangereux, composition mensongère, fraude à la TVA
ou à l’éco-contribution, usurpation d’identité de sociétés françaises…
Aujourd’hui, c’est le cap de l’horreur qui est franchi », déclare Cathy
Dugour, Directrice générale de l’Ameublement français.
Alors même que
l’émotion est vive, l’Ameublement français s’étonne aussi que le BHV
choisisse d’accueillir Shein le 5 novembre dans ses murs, lui offrant
une vitrine prestigieuse au cœur de Paris. Un choix d’autant plus
choquant que plusieurs marques françaises d’ameublement, présentes de
longue date au BHV, subissent des retards de paiement importants —
parfois de plusieurs mois — qui fragilisent directement ces PME.
«
Comment peut-on, d’un côté, ouvrir ses portes à une marque étrangère qui
incarne toutes les dérives du commerce mondialisé, et de l’autre,
fragiliser des entreprises françaises qui créent de l’emploi, paient
leurs impôts et respectent les règles ? », s’interroge Arnaud Visse,
Président de l'Ameublement français.
Ces nouvelles affaires viennent
confirmer l’urgence d’un encadrement strict des plateformes étrangères
qui prospèrent au détriment des entreprises françaises soumises à des
règles rigoureuses et contrôlées.
Il est temps que l’État et l’Union
européenne agissent fermement et radicalement, en mettant fin à cette
concurrence déloyale qui fragilise 14 600 entreprises françaises et 60
000 emplois dans la filière.