
«La question ne se résume donc pas à être pour ou contre la réforme de
2023. L’objectif de tous devrait être de se donner enfin les moyens de
faire perdurer notre système de retraite dans le temps»

Communiqué :
Retraite : la CPME prête à assumer ses responsabilités
La
CPME est prête à reprendre la gouvernance du régime de retraite des
salariés du privé, comme le propose Éric Lombard, ministre de
l’Économie. Sous réserve cependant d’y adjoindre une règle d’or, plaçant
de fait les partenaires sociaux devant leurs responsabilités.
« C’est
une démarche que nous portons depuis le début du conclave, convaincus
que seuls les partenaires sociaux peuvent assurer un pilotage efficace
et pérenne du système, indépendant des cycles politiques, martèle la
présidente Clarisse MAILLET.
L’expérience l’a prouvé,
explique-t-elle. Lorsque les partenaires sociaux pilotent réellement un
régime, ils savent en assurer l’équilibre financier. L’AGIRC-ARRCO en
est la preuve : excédentaire, stable, géré avec sérieux. À l’inverse,
les régimes pilotés par l’État accumulent les déficits et subissent des
réformes successives sans vision à long terme. »
« Aujourd’hui, qu’on
le veuille ou non, le principe de réalité s’impose. Avec un âge légal
fixé à 64 ans, le déficit prévu dépasse 6 milliards d’euros dès 2025, et
350 milliards d’euros dans 20 ans, rappelle Clarisse MAILLET.
La
question ne se résume donc pas à être pour ou contre la réforme de 2023.
L’objectif de tous devrait être de se donner enfin les moyens de faire
perdurer notre système de retraite dans le temps, sans être obligés de
se remettre autour de la table à intervalles de plus en plus courts, en
mettant de nouvelles rustines sur un dispositif qui exige des réformes
en profondeur. »
« Nous sommes prêts à agir, insiste la représentante
des TPE/PME de Saône-et-Loire. De la capitalisation financée par le
travail à l’âge de départ indexé sur l’espérance de vie, nous proposons
des solutions.
Nous ne voulons plus d’un système qui subit les
crises, mais d’un régime de retraite préparé pour l’avenir, solide et
adapté aux mutations du travail et de la société. Nous le devons aux
générations qui nous suivent.