
Communiqué de la CPME :Le Premier ministre, Gabriel Attal, a
annoncé les contours de la réforme de l’assurance-chômage qui sera
prochainement adoptée par décret.
Celle-ci intervient dans un
contexte où la plupart des entreprises rencontrent les plus grandes
difficultés pour recruter, alors même que près de 3 millions de
demandeurs d’emploi sont indemnisés par Pôle Emploi.
« Nous nous
étions positionnés en faveur de dispositifs incitatifs à la reprise
d’un emploi, rappelle la présidente Clarisse MAILLET, nous ne pouvons
donc que nous féliciter de plusieurs mesures qui s’inscrivent dans cette
perspective.
Il en va ainsi du durcissement de la période de
référence d’affiliation, qui passe à 8 mois sur les 20 derniers mois, et
de la réduction corrélative de la durée d’indemnisation à 15 mois. »
« Nous
soutenons également l’idée pragmatique consistant à faire varier les
conditions d’indemnisation en fonction de la situation du marché de
l’emploi, précise-t-elle, en durcissant les règles lorsque les
entreprises cherchent à recruter et en les assouplissant lorsque le taux
de chômage remonte.
Par ailleurs, poursuit la représentante des
TPE/PME du département, l’instauration d’un « bonus emploi sénior »
incitera les séniors à accepter un emploi en compensant une éventuelle
diminution de salaire dans la limite de 3000 €. Il est cependant
regrettable qu’aucune mesure incitative à l’embauche d’un sénior n’ait
été prévue pour les entreprises. »
« Enfin, prévient la
Présidente, l’extension envisagée du bonus-malus en fonction du nombre
de ruptures de contrat est une erreur. Ce dispositif, actuellement en
application dans 7 secteurs d’activité, n’a en rien prouvé son
efficacité. L’appliquer, par exemple, au secteur médico-social, ne
ferait que pénaliser des entreprises qui ne demandent qu’à embaucher
durablement des salariés mais qui se heurtent à de vraies difficultés. »