
Le candidat du PS, battu au 1er tour, tacle : «Ce second tour, une fois de plus placé sous la menace de l’extrême
droite, a vu de nombreux électeurs de gauche se mobiliser pour faire
barrage. Cet acte de responsabilité mérite d’être reconnu et salué. Il
ne l’a pas été»
Communiqué :M. Martin, nous serons votre première opposition : ferme, républicaine et de gauche.
Félicitations républicaines, mais vigilance politique
Nous
adressons à M. Sébastien Martin nos félicitations républicaines pour
son élection comme député de la 5e circonscription de Saône-et-Loire. Ce
second tour, une fois de plus placé sous la menace de l’extrême droite,
a vu de nombreux électeurs de gauche se mobiliser pour faire barrage.
Cet acte de responsabilité mérite d’être reconnu et salué. Il ne l’a pas
été.
Au-delà du résultat électoral, une exigence demeure : celle de
la clarté politique. Car l’alternance ne peut se résumer à la poursuite
des politiques de droite, avec de nouveaux visages et les mêmes
renoncements.
Une gestion départementale marquée par l’abandon des services publics
À
Montcenis, le collège des Épontots est le symbole criant de cette
politique : 50 ans sans rénovation, des salles de classe délabrées, une
chaudière hors service, des élèves et enseignants laissés seuls face à
l’indifférence. Et pendant ce temps, la majorité départementale dirigée
par MM. Accary et Martin coupe 5 millions d’euros dans le budget des
collèges pour 2025.
Ce ne sont pas des choix techniques, ce sont des
choix politiques. Car pendant que l’on sacrifie l’école publique, on
finance un aéroport régional, on rénove des résidences secondaires, et
on laisse s’installer un établissement privé hors contrat soutenu par un
milliardaire exilé fiscal.
C’est cela, la réalité de leur gestion. L’école sacrifiée, l’argent public détourné de l’essentiel.
Ce n’est pas une affaire de fiscalité, mais de justice
Nous
ne reprochons pas à M. Martin de vouloir maîtriser les dépenses. Nous
lui reprochons ses priorités. Car ce que les habitants attendent, ce ne
sont pas des baisses d’impôts de façade — ce sont des investissements
concrets dans ce qui fonde l’égalité républicaine.
C’est une exigence de justice sociale et territoriale.
Aucune
République ne tient debout si elle abandonne ses enfants, ses
soignants, ses enseignants ou ses quartiers. Le désengagement de l’État
et des collectivités dans nos territoires n’est pas une fatalité : c’est
un choix.
Une opposition claire, cohérente et combative
Nous
respecterons l’élection de M. Martin. Mais qu’il ne s’y trompe pas, nous
serons sa première opposition. Ferme, républicaine et de gauche.
Parce
qu’il ne suffit pas de battre l’extrême droite, il faut aussi
construire une alternative crédible. Et cette alternative ne peut pas
être une version adoucie des politiques de droite. Elle doit porter une
autre vision de la société : plus juste, plus solidaire, plus proche du
terrain.
Nous ne lâcherons rien. Pendant tout le mandat. Et au-delà».
Clément Mugnier