
«Nous en appelons donc solennellement et individuellement à chacune et
chacun de vous, Députés de Saône-et-Loire pour prendre une position
personnelle, claire, ferme et «définitive»
Lettre ouverte aux Députés de Saône-et-Loire Madame la Députée, Monsieur le Député,
Il
y a un an, les mobilisations syndicales de masse ont marqué la
population française par leur ampleur, leur dignité et le consensus
national qui s’est dégagé. Le gouvernement de l’époque, puis ceux issus
de la dissolution, semblaient avoir pris la mesure des attentes des
agriculteurs en matière de simplification, de compétitivité et de la
nécessité de redonner des perspectives à notre secteur.
C’était mal
connaître le fonctionnement de l’Assemblée Nationale. Vos collègues,
membres de la commission du développement durable, viennent de supprimer
les principales mesures, mieux, ils renouent avec leur habitude en
imaginant de nouvelles contraintes dont notre pays a le secret°!
Nous
pourrions vous adresser des éléments techniques, une liste
d’amendements, des propositions mais nous ne serions à la hauteur ni des
enjeux ni des attentes du Pays.
Cette loi est essentielle d’abord pour la France qui doit :
- Affirmer la place de l’activité agricole comme une priorité
nationale pour participer à la (re) conquête de notre souveraineté et
maîtriser la qualité de notre alimentation ;
- Mettre un terme aux surtranspositions qui pèsent le plus lourdement sur la compétitivité des filières agricoles ;
- Diminuer les distorsions de concurrence avec nos partenaires européens et internationaux ;
Nous
en appelons donc solennellement et individuellement à chacune et chacun
de vous, Député(e) de Saône-et-Loire pour prendre une position
personnelle, claire, ferme et « définitive » : soutenir cette
proposition de loi dans son esprit et sa globalité ou tourner le dos à
l’agriculture, faire le choix de renouer avec les jeux d’appareils, les
calculs politiques et autres « combinaziones » que nous voyons se
dessiner.
La réaction des agriculteurs, des viticulteurs, des
éleveurs et avec eux de nos organisations syndicales majoritaires sera à
la hauteur de la déception, des attentes, des enjeux, proportionnelle à
ce qu’il faudrait bien appeler une trahison !
L’agriculture Française espère un sursaut de sa représentation nationale.
Dans cette attente, nous vous prions de croire en l’expression de nos salutations syndicales.
Le Président FDSEA 71 Christian BAJARD
Le Président JA 71 Maxime BONNOT