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24/02/2023 03:17
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AUTUN : Les grandes manoeuvres ont débuté au Musée Rolin et dans l'ancienne prison

Jusqu'à l'été trois chantiers vont être menés de front.
C’est clairement le chantier de la décennie sur la Ville d’Autun, même si d’autres projets d’ampleur vont modifier le visage de la cité éduenne dans les semaines et mois qui viennent.
Depuis quelques jours, la réalisation du futur Panoptique d’Autun – Musée Rolin vient d’entrée dans sa phase opérationnelle. Et la présence de camions et autres engins de chantier ne laisse guère de place au doute.
D’ici le mois de juin, trois chantiers seront menés de front sur l’emprise du futur grand musée autunois.

Dans l’ancienne prison, et plus particulièrement dans le pavillon des gardiens, l’entreprise Devarennes Remédiation, basée à Chenôve, a débuté les travaux de curage et de petite démolition. Démolition qui devraient se poursuivre sur la moitié Sud de l’Hôtel Rolin. « L’objectif est de mettre à nue toute la structure existante pour acquérir une parfaite connaissance du bâti et assurer la restauration la plus appropriée », indique Jean-Baptiste Revzoy, le chef de Projet du Panoptique.

De la dépose d’éléments patrimoniaux



Parallèlement à ce chantier de curage, l’entreprise Dufraigne, bien connue de tous les Autunois, précède à l’extérieur à la dépose, plus qu’à la démolition, au mur du chemin de ronde de l'ancienne prison, mais également du porche de la Halle d’Hallencourt. « Les éléments démontés seront reconstruit à l’identique », indique encore le chef de projet. Et pour retrouver ces structures à l’identique, la société Dufraigne a procédé à des relevés en 3D par drone.

En attenant la reconstruction, les éléments déposés sont soigneusement stockés et numérotés dans la cou de la Maîtrise. « Avec l’aimable autorisation de Mgr Rivière », indique Vincent Chauvet, maire d’Autun, qui ce mercredi a visité le chantier.  « Cette dépose est indispensable pour conduire des études diagnostiques géotechniques sur les fondations du bâti existant. », indique l’édile autunois.

Des fouilles très techniques


A l’opposé de la prison et de son chemin de ronde, dans l’Hôtel de Lacomme, c’est un chantier très technique et inédit auquel se prépare la société Archéodunum, dans les locaux de Bibracte à Glux-en-Glenne. En effet, les archéologues vont creuser plus de cinq mètres sous les anciennes salles antiques du Musée Rolin. « On s’attend à trouver une partie de l’enceinte de l’antiquité tardive », indique le responsable de la fouille, qui se fera dans des conditions de sécurité absolue avec notamment le butonnage et l’étaiement des salles.

Lors de ces fouilles, les archéologues vont faire intervenir un géophysicien dont le travail sera d’identifier des cavités pas encore connues. « L’espace fouillé devait accueillir un ascenseur et un escalier permettant de desservir les salles », indique Jean-Batiste Rezvoy.

Des travaux en site occupé


L’ensemble de ces travaux est conduit en site occupé. En effet bien fermé au public depuis octobre dernier, le Musée Rolin accueille toujours le personnel qui travaille sur le chantier des collections et prépare le déménagement des œuvres vers les futures réserves, dont le chantier devrait là aussi s’achever d’ici le début de l’été.
Ce trois premiers chantiers devraient se terminer en juin. Les travaux reprendront à l’automne et monter très fortement en puissance.

« Pour l’instant, les travaux sont menés en bloquant le moins de places de parking possible », indique Vincent Chauvet. En effet selon une quinzaine d’emplacement ont été neutralisés. « Les entreprises ont accepté de mutualiser leur base-vie dans l’ancien accueil du musée, afin de limiter l’emprise du chantier », souligne le chef de projet.
Bastien MIGAULT