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08/01/2025 03:18
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AUTUN : Pleinx feux sur la traditionnelle soirée des vœux aux Autunoises et aux Autunois.

C'était lundi soir à l'Hexagone.
Près de 300 personnes étaient réunies ce lundi soir, à 19 heures dans la grande salle de l'Hexagone où le Maire Vincent Chauvet, avec à ses côtés les élus de sa majorité, présentait ses vœux aux forces vives d’Autun.
La cérémonie, orchestrée par Cathhy Nicolao, s’est déroulée avec la  présence de quelques élèves du Clos-Jovet sur la scène pour présenter leur tout nouvel uniforme. Puis Vincent Chauvet, maire d’Autun a présenté les actions réalisées l’an passé et a annoncé quelques projets à venir pour 2025.  
Pour cette cérémonie on a pu notamment noter la présence du Député Aurélien Dutremble.
Les principaux points évoqués par Vincent Chauvet :
 1°) La question budgétaire.  Vincent Chauvet se veut rassurant sur la question : « Grâce à la gestion prudente et rigoureuse à laquelle nous nous sommes astreints, et que nous poursuivons, la ville d’Autun a des marges de manœuvre financières importantes qui lui permettront de faire face ». L'audit réalisé en 2024 par la Chambre régionale des Comptes  a mis en exergue « une politique d’investissement dynamique » conduite par l’équipe municipale en place et « une situation budgétaire saine ».
 2°) La démographie.  Nous sommes dorénavant entrés dans une phase de stabilité démographique. (…) Notre ville reste solide, stable et durable », annonce Vincent Chauvet. Un regain de population qui résulte de l’arrivée ou du retour d’urbain, en particulier de jeunes retraités qui reviennent à Autun. Des projets de constructions sont en cours, notamment une résidence neuve de 68 logements rue Carion, un béguinage de 20 logements à Saint-Pantaléon, ou encore l’ancien hôpital Saint-Gabriel qui sera transformé en résidence intergénérationnelle au centre-ville. En tout ce sont « 140 nouveaux logements adaptés à la demande actuelle et à des loyers attractifs qui seront livrés entre fin 2025 et début 2028 », complète Vincent Chauvet.
 3°) La santé. En seulement un an,  l’hôpital a complété ses effectifs avec 11 nouveaux médecins, 12 internes et 4 kinés.  Une antenne du centre hospitalier d’Autun a été créée à Château-Chinon pour les consultations pédiatriques et gynécologiques. A Autun même, les équipes du SMUR obstétrical sont entièrement opérationnelles et les femmes peuvent également consulter des spécialistes au centre de péri maternité. L’hôpital engage également cette année l’extension de son service d’urgences et la rénovation de l’Éduenne pour augmenter le nombre de chambres disponibles et ainsi accueillir de jeunes médecins.
 4°) Autun, une ville sécurisée. L’insécurité est en forte baisse à Autun, fruit d’une coopération exemplaire entre la police municipale, la gendarmerie nationale et les pompiers de Saône-et-Loire.  La vidéoprotection de la ville continue de s’étendre et La brigade sera équipée de pistolets à impulsions électriques de type Taser. Et cette année arrivée d'un nouvel agent.
 5°) Un plan pour l'hôtellerie.  L’offre d’hôtellerie sera également l’un des enjeux majeurs de ces prochaines années afin d’avoir des structures hôtelières de grande capacité pour accueillir des cars de tourisme. Un projet qui sera présenté de manière plus complète au prochain conseil municipal du 10 février.
 6°) Continuation de la rénovation du patrimoine communal. Cette année les efforts majeurs seront concentrés également avec le Département sur la rue du faubourg d'Arroux, ainsi que sur le Boulevard Laureau.
Pour plus d'infos l’intégral du discours est à découvrir sous les photos.
Patrick VIEILLARD




Discours des Voeux 2025 de Vincent CHAUVET, Maire d’Autun
 
 
Mesdames et messieurs les autorités civiles, militaires et religieuses, en vos fonctions, grades et qualités respectives,
 
Chers amis,
 
Je suis ravi, avec les élus du conseil municipal qui m'accompagnent, de vous recevoir ce soir à nouveau pour cette traditionnelle soirée des vœux aux Autunoises et aux Autunois.
 
Si certaines collectivités ont décidé cette année d'annuler leur cérémonie de vœux, ne voulant pas donner l'image d'organiser une réception avec “du champagne et des petits fours”, j'ai au contraire estimé qu'il était important de maintenir notre événement car c'est avant tout un moment de partage, d’échanges et de cohésion dans lequel toutes et tous les habitants de la commune peuvent se retrouver.
 
C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai décidé il y 7 ans d'ouvrir cette soirée à tous, économisant au passage les invitations papier par voie postale... Merci donc de votre présence renouvelée, fidèle et chaleureuse ce soir.
 
La guerre qui s'installe à nos portes et le réchauffement climatique qui s'accélère
 
Le contexte de 2025 est très particulier. Au plan international tout d'abord, avec la poursuite de la guerre en Europe et les conflits qui se durcissent au Proche-Orient, ressentis dans leur cœur par les Autunois originaires d'Ukraine, de Russie, de Biélorussie, du Liban ou de Syrie arrivés ces dernières années dans notre ville.
 
En parallèle de la guerre, nous voyons le réchauffement climatique s'accélérer. Nos compatriotes de Mayotte et leurs familles, dont certaines sont établies à Autun, en sont les dernières victimes après une année 2024 qui a également vu nos amis portugais combattre des incendies meurtriers et nos voisins espagnols subir des crues historiques. A Autun, nous avons vu nous-mêmes l'année passée deux épisodes - reconnus catastrophes naturelles - d'inondations de récurrence cinquantennale à moins d'un mois d'écart…
 
Associant nos pensées aux victimes de ces événements dramatiques, nous devons garder à l'esprit qu'ils seront malheureusement probablement de plus en plus fréquents, de même que le climat qui ne réchauffe localement change déjà nos modes de production agricoles et sylvicoles dans le Morvan.
 
Il est clair que pour financer la transition énergétique, s'adapter au changement climatique et en réparer les conséquences, il faudra à chaque échelon de gouvernance de l'argent, beaucoup d'argent.
 
Un pays avec des dettes mais sans budget
 
Or, la question budgétaire est précisément la cause et la conséquence de la crise politique actuelle en France.
 
J'aimerai citer ici le communiqué conjoint que la CPME, la CFTC, la CGC, la CFDT, le Medef, l’U2P et FO ont cosigné en décembre :
“L’instabilité dans laquelle a basculé notre pays fait peser sur nous le risque d’une crise économique aux conséquences sociales dramatiques. (...) C’est pourquoi nous appelons, au nom (...) de l’esprit de responsabilité qui nous guide, à retrouver au plus vite le chemin de la stabilité, de la visibilité et de la sérénité.”
 
C'est donc dans ces circonstances que vous connaissez que François Bayrou a été appelé à former un Gouvernement.
 
Pour ce faire, le Président du Mouvement Démocrate a dû tailler dans ses propres troupes puisque ne subsistent aujourd'hui que deux ministres MoDem : au Quai d'Orsay mon ami Jean-Noël Barrot - un amoureux d'Autun qui est venu à plusieurs reprises à titre privé dans notre ville ces dernières années - et Patrick Mignola au Ministre des Relations avec le Parlement, probablement la mission la plus ardue de ce Gouvernement dans la configuration actuelle.
 
Nous devons je crois tous souhaiter que ce Gouvernement tienne bon et arrive à faire voter les lois nécessaires pour notre pays.
 
Et la première de ces lois doit permettre de doter la France d'un budget. C'est important pour nos agriculteurs, c'est important pour nos écoles, c'est aussi important pour les communes afin qu'elles connaissent enfin le montant des dotations qu'elles percevront de l'État en 2025.
 
Heureusement, grâce à la gestion prudente et rigoureuse à laquelle nous nous sommes astreints, et que nous poursuivrons, la ville d'Autun a aujourd'hui des marges de manœuvre financières importantes qui lui permettront de faire face.
 
La fin de la baisse de la population autunoise
 
Avant d’entrer dans le détail, je voudrais vous dire ceci : face aux bouleversements du monde, face aux crises budgétaires, démographiques et sociales, face à l'instabilité nationale, notre ville reste solide, stable et durable.
 
Parlons d'abord de la crise démographique, qui est à mon sens la mère de toutes les crises car c'est d'elle que découle le fonctionnement-même de toute la société.
 
Pendant longtemps, nous n’avons collectivement pas voulu voir la réalité du changement démographique en nous cachant derrière un taux de fécondité français parmi les plus hauts d'Europe.
 
Chaque année les chiffres de l'Insee étaient présentés ville par ville en parlant de communes attractives parce que leur population était en hausse, estimant réciproquement que si la population baissait c'était que les habitants fuyaient un territoire au profit d’un autre.
 
Ce qu'on ne voulait pas voir et ce que certains n'osent toujours pas admettre, bien qu'il n'y ait rien de déshonorant à cela, c'est la réalité d'une baisse - mondiale - de la natalité et du vieillissement de la population. De ce point de vue, notre ville a été en avance de phase et a connu ce que notre pays globalement commence à ressentir et ce que nos voisins italiens et allemands connaissent déjà depuis plusieurs années.
 
Ainsi, Autun, qui avait gagné plusieurs milliers d’habitants pendant les Trente Glorieuses entre 1945 et 1975 principalement grâce à la natalité et à l'arrivée de travailleurs immigrés, en a perdu autant depuis 1980, d'abord à cause de l'exode rural et de la périurbanisation pendant une vingtaine d'années puis depuis les années 2000 surtout par le surcroît annuel des décès sur les naissances.
 
Nous pouvons dire aujourd'hui que ce cycle de baisse est terminé et que nous sommes dorénavant entrés dans une phase de stabilité démographique. Non pas que les naissances compensent les décès, mais ce déficit est désormais équilibré presque exactement par l'arrivée ou le retour à Autun d'urbains et en particulier de jeunes retraités qui viennent chercher - et trouver - à Autun un cadre de vie paisible loin des tracas des grandes villes.
 
Proposer des logements adaptés
 
Cela suppose que nous puissions proposer les logements que désire cette génération du baby boom. Des logements confortables, rénovés ou à rénover mais avec des aides importantes : c'est tout le sens du volet habitat de notre plan Action Cœur de Ville, notre OPAH-RU, qui depuis 2019 a financé plus de 170 projets pour près de 6 millions d’euros de travaux.
 
Ce régime d'aides qui devait se terminer en septembre 2025, je suis en mesure ce soir de vous confirmer qu'il sera prolongé d'un an, jusqu'en septembre 2026.
 
Mais le choix de venir ou de revenir à Autun pour y vivre bien découle aussi de la palette d'offres de logement adaptés au vieillissement et à la dépendance.
 
C'est pour cela que nous avons fait le choix de construire avec le promoteur Novalys une résidence neuve avec ascenseur de 68 logements rue Carion (un investissement de 9,2 millions d'euros), et que nous sommes sur le point de finaliser le lancement des travaux d'un béguinage de 20 logements avec Vivr'Alliance à la Grillotière à Saint-Pantaléon pour plusieurs millions d'euros également.
 
En cœur de ville, les travaux avancent bien sur l'ancien hôpital Saint-Gabriel pour sa reconversion par la fondation Habitat et Humanisme en résidence intergénérationnelle de 33 logements, tandis que le groupe Maison Daddy a annoncé venir investir 1,8 millions d'euros pour aménager 19 T2 sénior rue de l'Arquebuse.
 
Ce sont donc 140 nouveaux logements adaptés à la demande actuelle et à des loyers attractifs, qui seront livrés entre fin 2025 et début 2028.
 
Cette attractivité pour des investisseurs locatifs n'est pas un hasard mais le fruit d'une démarche au long cours engagée avec l'intercommunalité. Nous avons ainsi été reconnus au niveau national comme “Ville amie des aînés”, un label exigeant qui nous engage à poursuivre nos efforts pour prendre soin de nos anciens et être reconnu comme une ville accueillante pour de jeunes retraités.
 
Anticiper, préparer ces besoins qui s’imposent de fait à toutes nos villes, c'est répondre aux besoins de nos habitants, c'est exercer notre responsabilité pleine et entière, sans délaisser, bien au contraire, les investissements au bénéfice des jeunes, des familles, des actifs, des entreprises.
 
La pandémie a clairement été un accélérateur de ce phénomène de retour d'habitants vers Autun, et notre ville se maintient depuis 2020 à un niveau stable, supérieur d'un peu plus d'une centaine d'habitants à son niveau pré-Covid. Pour cette année sur les chiffres du recensement publiés en décembre : ils sont identiques - à 1 habitant près - à ceux publiés l'an dernier.
 
Deux éléments qui participent à la qualité de vie et à l'attractivité d'Autun pour toutes les générations, et tous les nouveaux habitants vous le disent, c'est la santé et la sécurité.
 
La santé, un défi que nous sommes en train de relever
 
L'incapacité à assigner à chaque Français un médecin traitant est indubitablement l'un des grands échecs collectifs de ces 20 dernières années. Si certains territoires s'en sortent très bien, d'autres zones sont des déserts médicaux où plus aucun projet médical ne pousse, y compris dans des villes de tailles importantes.
 
Entre ces deux extrémités, notre ville n'a pas à rougir de sa situation et peut même s'enorgueillir de ses perspectives d'évolutions.
 
Commençons en premier lieu par notre hôpital dont certains cassandres nous annonçaient la ruine, la mort, la fin. En 2024, nous avons adopté notre projet médical partagé - le premier dans l'histoire du centre hospitalier d'Autun - et nous avons recruté 11 nouveaux médecins. En parallèle nous accueillons 12 internes, contre zéro auparavant, et 4 kinés roumains ont rejoint nos effectifs. Et tout cela en un an seulement.
 
Nous avons ouvert une antenne du CH d'Autun à Château-Chinon pour les consultations pédiatriques et gynécologiques, tandis qu'à Autun de plus en plus de femmes peuvent désormais consulter des médecins spécialistes de Chalon et de Dijon au centre de périmaternité. Les équipes du SMUR obstétrical sont entièrement opérationnelles et peuvent aujourd'hui projeter une équipe médicale de prise en charge complète de la femme et de l'enfant là où jusqu'en 2022 seule la réponse Smur de base était disponible. Grâce à ce dispositif complet, la sécurité des parturientes d'Autun et du Morvan est assurée - et même renforcée selon l'équipe médicale du centre de périmaternité.
 
Avec l'appui des équipes d'ingénierie de l'établissement pivot de l'hôpital de Chalon-sur-Saône, l'hôpital d'Autun réalise actuellement des travaux d’extension de son service d'urgences et la rénovation du bâtiment de l'Eduenne afin d'augmenter le nombre de chambres disponibles pour accueillir de jeunes médecins - deux chantiers cofinancés par l'Etat mais aussi parce la Ville et la CCGAM.
 
En lien étroit avec l'hôpital (puisqu'un des médecins y exerçant travaille à temps partagé dans les deux structures) une nouvelle maison de santé, Rosa Parks, a ouvert en 2024 à Saint-Andoche. Elle reprend les locaux du centre départemental de santé qui, avec ses médecins généralistes, sa pédiatre et sa salle de téléconsultation en dermatologie, s'est rapproché  du  centre-ville  dans  le  nouveau  Centre  Bonaparte, ex-Prisunic.
 
Ce Centre de Santé Bonaparte, que nous avons inauguré il y a quelques semaines, regroupe également la Grande Pharmacie Bonaparte ainsi que d'autres professionnels de santé dont un ostéopathe et des orthophonistes.
 
2025 verra je l'espère le début des travaux d'agrandissement de la maison de santé Michel Gipeaux cofinancés là aussi par la ville et la communauté de communes, à Saint-Pantaléon. Cette construction emblématique a contribué à changer l'image complète du quartier de Saint-Pan, un quartier vert, dans lequel on se sent bien, dans lequel il y a des services, dans lequel on est en sécurité.
 
Des chiffres de l'insécurité en forte baisse avec une montée en puissance de la police municipale
 
Concernant la sécurité sur Autun justement, en 2022, Le Figaro nous classait deuxième ville de France la plus sûre en termes de cambriolages pour les communes de plus de 10 000 habitants. Les statistiques détaillées désormais publiées annuellement par commune par le Ministère de l'Intérieur quantifie cette baisse : -32% sur un an en 2023 : avec des infractions pour usage de stupéfiants en baisse de 80 % sur une année à Autun, des plaintes pour vols (hors véhicules) en baisse de 28 %, des destructions et dégradations volontaires constatée en baisse de 21 % sur une année, et des violences intrafamiliales - désormais mieux prises en charge avec une parole libérée des victimes - en diminution de près de 12 % sur un an.
 
Chaque fait de délinquance, s'il peut avoir individuellement pour la victime des conséquences importantes et s'il peut enflammer périodiquement les réseaux sociaux, fait potentiellement varier de plusieurs points de pourcentage les évolutions constatées. Ainsi dans la rubrique des vols de voitures, motos et scooters, 15 vols de véhicules avaient été enregistrés en 2023 contre 13 en 2022. Soit une hausse certes, mais imputable à très faible nombre d’individus. Aussi, en décembre 2024, un homme de 23 ans qui a été condamné à 3 mois de prison avec sursis pour le vol d'un scooter à Autun a-t-il déclaré à l'audience : “je reconnais les faits mais c'est la première fois que je me fais prendre”…
 
Cela fait également plusieurs années que la nuit de la Saint-Sylvestre à Autun ne connaît aucun signe des violences urbaines qui touchent les quartiers d'autres villes de taille comparable. N'oublions pas que lors des émeutes consécutives à la mort de Nahel à l'été 2023, Autun avait été la seule ville importante du département épargnée par ces troubles. Si en ce début d’année dix voitures ont été endommagées par les flammes, c'est que le feu a pris sur une limousine dans le parc d’un garage automobile, se propageant aux véhicules voisins - un événement pour lequel l'enquête de gendarmerie est en cours et qui n'a a priori n'a aucun lien avec la date du 31 décembre…
 
Cette tendance favorable, que nous allons encore tenter d'améliorer, est aussi le fruit d'une coopération exemplaire entre notre police municipale, la gendarmerie nationale et les pompiers de Saône-et-Loire, tant sur le plan humain que technique avec la mise à disposition en temps réel de l'ensemble de notre système de caméra de vidéoprotection, que nous continuons d’étendre année après année avec depuis 2024 plusieurs caméras mobiles en complément.
 
En ce qui concerne la police municipale, 2024 a vu la réception du nouveau véhicule électrique de service et du radar de vitesse portatif tandis que 2025 connaîtra l'arrivée d'un nouvel agent et l’équipement de nos policiers de pistolets à impulsion électrique de type Taser.
 
Notre effectif de police municipale est désormais entièrement renouvelé et a doublé depuis mon élection en 2017. Nos policiers municipaux sont aujourd'hui issus de la Gendarmerie, des Sapeurs-pompiers de Paris, de la RATP Sûreté, et, à partir de ce mois-ci, de la Légion étrangère.
 
Cette montée en puissance de la police municipale a un coût certain. Revenons justement à la question budgétaire.
 
Une situation budgétaire saine pour la ville, permettant une baisse d'impôts sous conditions
 
Il se trouve que nous avons été audités en 2024 par la Chambre régionale des Comptes, comme cela se fait de manière régulière. Ce contrôle portait sur les exercices 2017 à 2023, soit depuis mon élection comme Maire.
 
Dans son rapport qui sera présenté officiellement au prochain conseil municipal, la Chambre régionale des comptes constate que la politique d’investissement dynamique conduite par notre équipe municipale s'accompagne d'une situation budgétaire saine. Elle est le résultat combiné d'une gestion prudente, d'une rationalisation des effectifs, d'une révision de la coopération intercommunale, d'une renégociation complète de l'ensemble des délégations de services publics et du bail avec l'Etat concernant la gendarmerie, de la fin du contrat de partenariat public-privé sur l'éclairage public, d'une optimisation de la flotte de véhicules et du parc immobilier, ainsi que d'une politique d'emprunt à taux bas et à taux fixes, comme le préconisaient les précédents rapports de la Chambre régionale des comptes sur les mandatures antérieures.
 
Ces marges de manœuvre budgétaires ont permis à la commune de réduire substantiellement son endettement pour atteindre fin 2024 son plus bas niveau depuis plus de 30 ans. Cela nous permettra sans difficulté de financer notre programme prévisionnel d’investissement sur les 6 prochaines années, Musée Panoptique compris. Ce dernier entre d’ailleurs, dès ce mois de mars, dans sa dernière phase, la plus lourde, avec le lancement des grands travaux.
 
Parallèlement, cette situation budgétaire excédentaire devrait nous permettre d'envisager une baisse de la fiscalité communale. Si en 2018 j'avais déjà choisi de diminuer le taux des taxes locales, la décision cette année de baisser à nouveau sera prise en tenant compte notamment de l'ampleur de la diminution des dotations de l'État.
 
J'ai dit que notre ville était solide, stable et durable. Je voudrais clore mon propos par un quatrième adjectif : notre ville est aussi résiliente.
 
La résilience pour une ville, c'est la capacité à garder son équilibre malgré les chocs extérieurs. Notre résilience, ce n'est pas nier les épreuves, mais les transformer en force.
 
Car face aux transformations inéluctables de la société, aux évolutions du tissu économique, il y a fond deux attitudes : il y a ceux qui les déplorent, s'en indignent, s'en offusquent, se hérissent, s'agitent, s'insurgent, se scandalisent, s'enflamment, désignent des boucs-émissaires à la vindicte populaire ; et il y a ceux qui les anticipent, les analysent, les comprennent, les compensent, s'en servent pour rebondir et aller de l'avant.
 
Accompagner les transformations pour en tirer partie
 
Il en va ainsi de l'évolution des services fiscaux ou des services postaux par exemple.
 
L'informatisation (et demain l'intelligence artificielle) a fait fondre quelques années les effectifs de plusieurs administrations centrales et en particulier des services des impôts. Face à cela, Autun s'est positionné pour accueillir des effectifs délocalisés du ministère des Finances, et a décroché un service de publicité foncière à compétence nationale inauguré en avril 2024 et qui accueillera en 2025 pas moins de 43 agents !
 
Pour La Poste, entreprise publique qui se transforme au rythme de la réduction inexorable des envois de lettres, nous sommes encore en train d'imaginer ensemble leurs évolutions sur la ville, mais nous avons déjà accompagné la rénovation de leur bureau de centre-ville dans le Centre Bonaparte, et la transformation de leur bureau de Saint-Pantaléon (qui est maintenant le club de bridge) en Place des Services dans l'Interactif, un nouveau tiers lieu situé dans l'ancienne mairie de proximité.
 
Il en est de même pour la SNCF, et la requalification complète du quartier de la gare sera un des axes majeurs des prochaines années.
 
Sferis, filiale à 100% de la SNCF qui réalise des travaux sur les voies ferrées, a installé dans la rotonde et dans le bâtiment principal de la gare d'Autun son centre national de formation qui enseigne à 2 800 apprenants les métiers du ferroviaire. Avec la reprise de la salle d'aiguillage à l'arrière du guichet, Sferis Formation compte dépasser en 2025 les 3 000 personnes accueillies et formées à Autun par an. C'est pour accompagner ce développement économique que nous avons déplacé - et non pas supprimé! - de quelques mètres dans le même bâtiment le guichet de vente des billets de train papier pour le fusionner avec la vente du réseau de bus urbains opérée par Transdev.
 
Nous travaillons actuellement avec Sferis et la SNCF pour réaliser en commun une traversée piétonne entre la gare et la rue Carion, qui sera effective en 2025 si nous tenons le calendrier, ce qui devrait concorder avec le début des expérimentations de la navette rail-route Flexy - un projet de recherche de 17,3 millions d'euros pour redessiner en France l'usage des petites lignes ferroviaires.
 
Grâce à la navette TGV dont nous avons obtenu une forte augmentation de la fréquence, notre ville est à 2h de Paris et 1h10 de Lyon. Et Autun est désormais reliée à Dijon grâce à une liaison quotidienne directe en car, plus rapide que l'ancien trajet en train ou en car+train via Étang-sur-Arroux.
 
Un plan complet pour l'hôtellerie
 
Une fois les touristes à Autun, nous avons un nouveau défi, les héberger.
 
Plusieurs hôtels sont actuellement fermés, pour des raisons différentes. Et si depuis 2018, plus d'une centaine d'Airbnb ont été créés à Autun, permettant la valorisation et la rénovation de logements vacants, et dépassant la capacité de l'ensemble des chambres d'hôtels pré-existants, l'accueil de cars de tourisme nécessite des structures hôtelières de grande capacité, le seuil de rentabilité moyenne au niveau régional étant passé de 40 à 70 chambres. De nombreux hôtels sont ainsi actuellement en difficulté en Bourgogne-Franche-Comté et la Région a décidé de créer une foncière hôtelière publique à laquelle la ville d'Autun a été déclarée éligible.
 
C'est pour cela que nous travaillons depuis plusieurs mois avec la Banque  des  Territoires et la foncière hôtelière régionale à  la  déclinaison  locale  de  leur Plan d'investissement régional pour l’accompagnement à la transformation des établissements hôteliers.
 
Notre Plan d'investissement local pour l’accompagnement à la transformation des établissements hôteliers sera présenté au conseil municipal du 10 février.
 
Tout d'abord, nous commencerons dès le premier trimestre 2025 par la réouverture de l'hôtel des Arcades avenue Charles de Gaulle, dont nous avons préempté en 2024 le fonds de commerce afin de le remettre aux normes, ce qui permettra d'avoir un pôle hôtelier de qualité à côté de l'hôtel du Commerce et de l'hôtel de la Gare, devant le nœud d'échanges routiers le plus important de l'agglomération.
 
Ensuite, nous accompagnerons les projets de développement de l'Hostellerie du Vieux Moulin, qui compte déjà 16 chambres au pied du Temple de Janus, et nous soutiendrons ceux qu'envisage le Moulin des Renaudiots pour monter en gamme.
 
Nous veillerons ensuite à la bonne reprise dans les semaines à venir de l'hôtel des Ursulines pour lequel plusieurs investisseurs hôteliers nationaux se sont déjà rapprochés du liquidateur judiciaire, et nous avons désormais bon espoir d’être en mesure, au 2e trimestre 2025, de lancer les procédures d'expropriation des murs de l'hôtel Saint-Louis, dont nous avons déjà acquis le mobilier.
 
Enfin, nous lancerons la construction de deux nouveaux établissements structurants autour du lac : un village vacances de l'UCPA de 67 chalets au chemin des Ragots, et un hôtel de 70-80 chambres sur un terrain que nous ouvrons à la cession et à la construction, à côté de la gendarmerie.
 
L'objectif de ce plan est de recomposer le tissu hôtelier et de le développer dans la perspective de l’ouverture du Musée Panoptique en 2028.
 
Poursuivre notre action ensemble
 
Avant cela, nous allons continuer en 2025 le fort investissement engagé sur la rénovation du patrimoine communal, écoles, espaces publics et voiries. Je rappelle qu’en 2024, plus d’1,1 millions d’euros ont été affectés à la rénovation des rues, trottoirs et espaces publics.
 
Vous avez notamment pu l’observer sur le quartier du Parc, en centre-ville avec la rue de l’Arquebuse, et nos entrées de ville comme sur la route de Dijon à Saint-Pantaléon avec le giratoire d’entrée de la zone d’activités de l’Orme réalisé par le Département auquel nous avons contribué financièrement. 2025 verra d’ailleurs nos efforts majeurs se concentrer également avec le Département rue du faubourg d’Arroux, avec la rénovation de cette entrée de ville qui intègrera une meilleurs sécurisation et mise en valeur de la Porte d’Arroux, ainsi que Boulevard Laureau, dont vous pouvez déjà admirer la restauration des remparts médiévaux.
 
Concernant le rempart romain du boulevard Mac Mahon, une médiation a été lancée début 2024 par le Tribunal Administratif de Dijon pour 3 mois, elle est encore en cours.
 
Je voudrais conclure mon propos en saluant tout particulièrement les dirigeants et les salariés des entreprises de l’Autunois-Morvan qui évoluent aussi dans un univers économique incertain et dans un contexte général de grande pénurie de main d'œuvre dans tous les secteurs.
 
Un grand remerciement aux équipes de DIM avec lesquelles nous avons travaillé d'arrache-pied ces derniers mois pour intégrer leur nouvel investissement de traitement des eaux, et qui nous ont fait la gentillesse de compléter gratuitement le trousseau offert aux élèves de l’école du Clos-Jovet portant l'uniforme, puisque nous sommes la première et pour l'instant la seule ville de la région à avoir instauré la tenue unique des élèves, je l'avais annoncé ici-même l'an dernier.
 
Enfin, remercier toutes celles et ceux qui font vivre le tissu associatif de notre commune. On ne le répètera jamais assez, mais nos associations sont le ciment de notre vie en commun à Autun, et l’implication de chacune et chacun d’entre nous est essentielle au bien vivre qui nous est si cher ici. Un grand merci à toutes et à tous.
 
Mesdames, messieurs, chers amis,
 
Nous aurons encore au cours de cette année 2025 de nombreuses occasions de nous rencontrer autour des multiples sujets évoqués ce soir. Les vœux de l’an prochain seront les derniers de cette mandature, et j’espère sincèrement qu’avec votre confiance renouvelée, j’aurai et nous aurons l’honneur de pouvoir continuer ensemble le travail engagé.
 
Que votre année 2025, celle de vos familles et de vos proches soit belle et productive. Je vous invite à partager le verre de l’amitié, de la fraternité et de l’optimisme !
 
Bonne soirée à toutes et à tous !