
La rencontre de mercredi soir à l’Hôtel de Ville a été une démonstration. Pardon une bien triste démonstration.

Le COVID c’était il y a cinq ans. Celles et ceux qui ont un peu de mémoire se souviennent que l’on a entendu beaucoup de choses. Pas toujours très justes pour certains et même volontairement et franchement fausses pour d’autres.
La table ronde proposée, mercredi soir, par le «Laboratoire de la République», dans le grand salon de l’Hôtel de Ville d’Autun a démontré au moins une chose : Celles et ceux qui ont été appelés les «anti vaccins» - ce qu’ils revendiquaient haut et fort et souvent avec fierté - , mais aussi, les complotistes de toujours, sont toujours profondément ancrés dans leurs certitudes…
Elles et ils ont saisi le thème de la table ronde «Comment contrer la désinformation médicale et restaurer la confiance en la santé publique», pour venir réciter leur catéchisme.
Cinq après, il n’y a rien de changé, ils n’ont pas changé. De la défiance toujours et encore. Et de la négation aussi. Car oui, ne leur en déplaise, il faut le répéter, les vaccins ont sauvé des vies. Oui mais voilà, tout le monde ne veut pas l’entendre.
En fait, David Smadja, professeur d’hématologie à l’université Paris – Cité et à l’Hôpital Georges Pompidou, a bien expliqué que la coagulation du sang avait été remarquée à l’apparition du COVID, avant l’arrivée du vaccin, cela est insupportable à entendre pour des «anti» drapés dans leurs certitudes, remontant jusqu’au SIDA pour étaler leur science et leurs vérités.
Un dialogue impossible que Nathalie Sonnac, professeur en Sciences de l’information et de la communication à l’université Panthéon, n’a pu que constater. Fort heureusement les «anti» ne sont pas concentrés à Autun et en cela démonstration a été faite que même dans dix, vingt, trente, cinquante ou soixante ans, les «anti» seront toujours «anti» et les complotistes droits dans leurs bottes.
Fort heureusement, malgré les torrents de désinformation qui ont inondé des réseaux qui, malgré leur qualificatif commun, n’ont rien de sociaux, mais sont des vecteurs de haine… malgré cela donc, des personnes ont eu la bonne idée de se faire vacciner, quand d’autres auraient bien voulu le faire, mais n’avaient pas de vaccins ailleurs dans le monde, sur notre planète qui est ronde !
Pour certaines et certains, il aurait fallu attendre, attendre, attendre, attendre encore, attendre toujours, attendre, attendre, attendre… sans vacciner. Au risque d’avoir quelques centaines de milliers de morts de plus.
Oui mais pas eux. Forcément. C’est comme la grippe. On ne l’attrape pas jusqu’à ce qu’on l’attrape. Et là, suivant son état de santé, c’est la roulette russe.
Vous avez dit désinformation médicale ? Il est clair que quand on considère que les laboratoires vendent des vaccins pour s’en mettre d’abord plein les poches, on peut aussi considérer que le boulanger vend du pain pour gagner de l’argent sur les besoins nutritionnels de ses clients. Oui et alors ? Réponse : Oui et alors ?
Alain BOLLERY






