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21/02/2023 03:16
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MATERNITE D’AUTUN : Le conseil municipal adopte un voeu en faveur de la Maternité

Un voeu proposé par Frédéric Bochot et le groupe Une nouvelle énergie pour Autun
Même s’il fait parti de l’opposition au conseil municipal, Frédéric Brochot l’affirme : « Je suis là pour que l’on travaille ensemble pour faire avancer Autun ». En s’il y a bien un sujet qui nécessite d’être uni, c’est bien celui de la Maternité d’Autun.
Ce lundi soir, lors des questions diverses, Frédéric Brochot a livré quelques réflexions suite à la réunion avec l’Agence Régionale de Santé. « Il faut que l’on reste très vigilant et fortement mobilisé dans la discussion et la construction », assure-t-il, jugeant les échanges de la matinée constructif. « Il faut que l’on trouve une solution pérenne pour les futures naissances sur le territoire », indique-t-il.
Aussi lors du conseil municipal, Frédéric Brochot, au nom du groupe « Une nouvelle énergie pour Autun » qu’il préside, a proposé une motion en faveur de la Maternité d’Autun. « Ce n’est pas grand chose, mais cela montre que l’on reste mobilisé », indique-t-il encore.
Après lecture de la motion, Vincent Chauvet a livré quelques commentaires. «  On nous dit qu’il n’y a plus de médecins, qu’il y a une pénurie complète. Nous avons eu des bonnes surprises récemment. On ne pas s’interdire d’espérer des recrutements ». Et de poursuivre : « Les conditions de la réouverture, c’est deux gynécologues et un pédiatre. Ce n’est pas complètement impossible »… A condition que l’Agence Régionale de Santé garde la réversibilité de sa décision. « L’ARS doit faire confiance aux élus pour un retour à de meilleures fortunes », insiste le premier magistrat autunois.
La motion proposée par Frédéric Brochot et son groupe a bien évidemment été adoptée à l’unanimité.
Bastien MIGAULT



Motion pour le maintien de la maternité du Centre Hospitalier d’Autun

Le centre hospitalier d’Autun assure une offre de soins pour la population d’un bassin de vie de près de 62 000 habitants, couvrant les départements de la Nièvre, de la Côte-d’Or et de la Saône-et-Loire.
Après les fermetures des maternités de Clamecy, Decize et Cosne-sur-Loire, le centre hospitalier d’Autun est le dernier disposant encore d’une maternité avec un service de gynécologie obstétrique.
Sa situation géographique permet aux parturientes d’éviter de trop longs trajets, et ainsi une prise en charge en toute sécurité des mères et des enfants. Ainsi, sa fermeture engendre des risques inacceptables pour 90% des parturientes et leurs enfants à naître.
Par ailleurs, cette fermeture menace également l’organisation des urgences et l’offre de soins de premiers recours qui avaient su s’organiser sur ce territoire, à travers des collaborations étroites entre la maternité de l’hôpital, les anesthésistes et le plateau chirurgical de la Clinique, rassemblée géographiquement sur le site Parpas à Autun.
Enfin, cette fermeture engendre des conséquences importantes sur le développement du territoire et de son attractivité.
Par ailleurs, les solutions alternatives proposées par l’ARS ne viendraient pas compenser la présence de la maternité à Autun.
Considérant que cette fermeture menace la sécurité de la population d’un large secteur géographique et qu’elle va à l’encontre du principe de l’égal accès aux soins d’une part, et considérant que les accouchements sont aujourd’hui suspendus par manque de personnel d’autre part, nous demandons qu’avant toute prise de décision définitive quant au sort de la maternité d’Autun, un délai soit accordé afin de permettre au Centre Hospitalier, par un travail en collaboration étroite avec les élus et les acteurs du territoire, de mettre en place tous les moyens possibles afin de recruter le personnel nécessaire pour assurer le maintien de la maternité.
Accepter la fermeture de la maternité d’Autun, c’est interdire de naître à Autun, et plus largement dans le Morvan, et c’est également renoncer à la volonté d’accueillir de jeunes couples sur notre territoire.
Ce vœu sera transmis au Sous-Préfet, au Préfet, au directeur de l’ARS, aux parlementaires de Saône-et-Loire, au Ministre de la Santé, au Président de la République.