
Tout en ironie, le maire de la cité des galvachers dénonce les choix opérés par l'Agence Régionale de Santé.
Communiqué
Petit Manuel à l'usage des directeurs d'établissements de l’ARS
pour permettre la fermeture d'un hôpital ou d’une maternité.
Vous commencez par passer au crible tous les contrats des personnels en éliminant toutes les clauses qui ne serait pas strictement conforme avec la réglementation ou avec votre propre norme et très facilement vous arriverez à décourager les médecin susceptible d’effectuer des remplacements en supprimant 100 ou 200€ par garde, en refusant de renouveler les contrats sans tenir compte que tous les établissements sont en concurrence entre eux et que peut être dans les autres hôpitaux que vous gérez vous-même ces mêmes normes ne sont pas respectées . Donc vous vous faites le champion du respect de la réglementation et puis du coup on est bien étonné de se trouver en manque de personnel à la fin. Et bien oui comme on a supprimé la possibilité de recruter les intervenants extérieurs qui effectuaient les remplacements, certes qui quelques fois se louent au plus offrant, du coup plus moyen de boucher les trous du planning, donc rien de plus simple ensuite de refuser de valider les plannings parce que eux aussi ne respectent pas la norme. Alors dans un petit établissement avoir un seul gynécologue qui est de garde pendant une semaine à non non c'est pas supportable même si dans la semaine il ne fait que deux ou trois accouchements non non vous rendez compte on lui impose des charges pas possible comme si cependant dans d’autre établissements régulièrement les règles on les regardes moins. Voilà il n’y a pas assez de monde pour les plannings on respecte pas toutes les normes de présence donc cette maternité elle est dangereuse, il faut d’urgence suspendre son activité et puis au bout d'un ou deux mois de mois, comme toutes façons on a rien cédé sur les contrats on a pas voulu embaucher de personnel et bien on ne peut décidément pas valider le planning donc la conséquence vient toute seule, on ferme la maternité.
Brave Directeur il aura une médaille de la part de l’ARS il a réussi à faire fermer un Etablissement, bravo il a su satisfaire le plan général d'économie qu'on veut appliquer à la santé.
Voilà comment on se moque du personnel on se moque des parturientes, des mamans qui sont en attente voilà comment on désertifie les zones rurales, pourquoi un jeune couple viendrai s’installer dans un endroit on ne pourra même pas donner naissance à ses enfants. Voilà comment on s'organise en disant : oh bah les mamans qui sont en attente d'accoucher on va les faire venir à côté du grand hôpital si elles habitent à plus de 45 minutes de la maternité. Donc elles vont se retrouver une semaine ou 10 jours avant la date présumée de l’accouchement, cela veut dire qu’elles accoucheront toutes seules, que le papa ne pourra pas venir assister à l'accouchement parce que lui il sera trop loin, qu'il n'aura pas forcément les moyens d'y aller, cela veut dire que les autres enfants ne pourront pas venir voir le petit frère ou la petite sœur, cela veut dire que l’on condamne les mamans à accoucher sur rendez-vous, parce que c’est quand même plus simple pour le planning de déclencher l’accouchement. Et voilà et on condamne définitivement les zones rurales à ne plus accueillir de jeunes familles. C'est cela la politique qui est menée, c'est cela la politique qui est menée au nom du respect des des règles sanitaires, des règles de santé publique de sécurité. Mais les respect des personnes c'est nettement plus accessoire. Triste avenir comptable, au nom de la « Rentabilité », (rentabilité toute relative, car mobiliser les services de secours pour des trajets trois fois plus long c’est transférer le charge et le risque à d’autres).
Louis BASDEVANT
Maire d’Anost